Dans le cadre de sa résidence au Cent Quatre qui débute le 11 février, Zoxea a invité ses proches et son public à le rejoindre pour une soirée de lancement le samedi 21 février. Live report!
20h00 et des patates j’arrive au 104 qui est un endroit intéressant à découvrir : anciens ateliers d’usine, réhabilité et rénové c’est un bel espace de création, mais nous y reviendront. Je me suis rendu là bas afin de voir les Sages Poètes de la Rue réuni une nouvelle fois sur scène. Zoxea voulait fêter, célébrer le rap des années 90′s mais aussi introduire son nouveau projet : un nouvel album solo du Zoxea-kopat.
J’entre dans la salle de concert et me dirige près de la scène. Dj Number Six est à l’ouvrage. Chargé du warm up, mais plus que cela : il distille sciemment du rap des années 90′s, que beaucoup pensent être les plus belles années. Débutant par du rap français de l’époque (La Cliqua, Les Sages Po…) il lance ensuite un set de rap Us.
Je jette un regard vers le plafond : la salle est grande, le plafond haut, mais le sera-t’il assez pour accueillir les membres fondateurs du Beat 2 Boul. Les gens arrivent petit à petit. L’ambiance monte crescendo, Notorious Big, puis Laureen Hill font se secouer coudes et hanches.
20h45 : Dj Number 6 est fidèle au poste, les bons sons des années 90′s s’enchainent et je regarde autour de moi : sont réunis ce soir demoiselles, femmes, jeunes hommes et hommes plus murs. Je suis encore heureusement surpris (comme lors du concert de la Cliqua) de trouver autour des anciens du rap (Les sages po existent (sur support) depuis le début des 95) un public s’échelonnant entre 16 et 40 ans. Toutes les générations supportant le mouvement Hip Hop sont présentes.
21h25 : Number 6 ne flaibit pas, mais après plus d’une heure le public s’interroge quelque peu : ou est Zoxea, et quand le Dj va t’il laisser place à la « star » de la soirée : celui que tous attendent. Le show n’a toujours pas débuté : mais où sont les sages, nous ont ils pris pour des singes ?
Mais non, Zox apparait justement quelques minutes plus tard et explique le concept de la soirée : il voulait en fait que le public se retrouve/sente en mode soirée, et nous invite à danser et nous annonce que le show case aura bien lieu, mais que Number 6 est là pour nous ambiancer et préparer le terrain.
Il est plus de 22h00, les Sages se font attendre. 22H30 : Dj Number Six (bravo à lui) sort de scène : enfin le concert commence. (retrouvez La Playliste spéciale de la soirée : DJ Number Six)
Zoxea tente de ré-expliquer le concept de la soirée : fêter la construction de son prochain opus et revenir dans les années 90. Zoxea est en forme, il est à l’aise et enchaines rimes et morceaux. Voici certains morceaux choisis joués par les Sages.
Rejoins par Melopheelo (pour ceux que ne le saurait pas il est le frère de Zox), et par Dany Dan : Les Sages sont de nouveaux réunis autour d’une scène. Le groupe joue le très connu et attendu « Qu’est ce qui fait marcher les Sages? » (press play) http://www.dailymotion.com/video/k1gTVNkB2Y9HiYY1fR
Zoxea entonne « Rap Rap musique que j’aime » : il montre au public son amour pour cette musique et le public reprend en coeur le refrain « rap rap musique que j’aime » et cela tombe bien car c’est ce qui nous réunis tous ce soir. Plus que des mots voici la vidéo : http://www.dailymotion.com/video/k1wTGNxKld4G2qY11q
C’est ensuite au tour d’un des plus grands freestyler : Busta Flex de retrouver son ami Zoxea. Ces deux là sont très liés, par leur amour du rap et leur parcours proche et commun : IV My People n’est pas si loin… Zox et Busta et surtout ce dernier dégagent une très belle énergie. Busta est sur son terrain, il improvise et freestyle à la perfection. C’est l’heure de « La ruée vers le Roro » : B comme … Un très beau moment!(press play) http://www.dailymotion.com/video/k217WvXcEs8AqUY18i
Voici une autre photo du duo :
Viennent ensuite le moment des freestyles et accapella : Melo est le premier à se lancer. S’en suivra le grand Pop Dan d’habitude si à l’aise et ce soir si timide ou intimidé : il s’y reprend à plusieurs fois mais le public ne lui tient pas rigueur, au contraire! Bravo à toi Dan! C’est enfin à Zox de se lancer et lui qui est si à l’aise dans l’acte spontané lance : (press play) http://www.dailymotion.com/video/kEWcjrx81mKyx4XCWo
23h30 : le concert se termine après deux rappels. Plus de 300 personnes sortent ravis d’avoir vu ou re-vu Les Sages Poetes : ils se sont bien amusés et nous aussi! Il n’y a pas à dire le Rap c’était mieux avant … quoi que… A bientôt pour la suite.
Live report réalisé par Dany pour HipHop4ever. (Merci Sophie)
A l’occasion de son Street CV/CD sorti le 15/12/2008 : « un pieds dans la street et l’autre en studio » AKI postule chez HIPHOP4EVER. Deux protagonistes se rencontrent pour un entretien d’embauche : AKI rappeur de son état et (moi)Dany interviewer, kiffeur de bon son. AKI se présente à 17h00, heure à laquelle il avait été convoqué par ma secrétaire (rires : le poste est ouvert).
A : Oui bien sur, le voici, il est présent dans le livret de mon street CD. Tous ceux qui vont l’acheter, ou l’avoir par un proche verrons qu’à l’intérieur il y a mon CV qu’ils pourront lire attentivement.
D : Merci AKI, j’ai déjà pu l’étudier en amont de notre entretien et doit vous avouer que je suis heureux de vous rencontrer ce jour, en effet notre société HH4EVER est toujours à la recherche et à l’écoute de nouveau challenger, de nouvelles forces vives. Je vous propose un entretien en deux étapes : dans un premier temps je souhaiterai que vous puissiez vous présenter, en revenant sur vos expériences. Ensuite, nous pourrons échanger, je vous présenterai à nouveau le poste pour lequel je vous ai contacté, et nous pourrons avancer ensemble. C’est à vous AKI.
A : Je suis un rappeur du 18eme, je m’appelle AKI La Machine, c’est un nom comme un autre . Parfois on me demande pourquoi la machine : c’est parce qu’on vit comme des machines, on écrit nos chansons, on presse, on travaille, entre deux on a nos problèmes de la vie, donc franchement de faire un album aujourd’hui c’est super dur. Donc voila je prétend que tout le monde qui est dans la musique à mon niveau c’est à dire dans l’underground et qui en même temps gère sa vie à coté vit comme une machine. Après il y a aussi le coté performance au micro qui fait aussi qu’il ne faut pas lacher la rime , qu’il faut continuer, genre on aime bien les improvisations, j’ai fais des clashs. Je suis AKI la machine du 18eme qui aurait pu venir de n’importe où.
D : peut être pouvez vous commencer par vos débuts dans le rap francais, cela permettra de vous mettre à l’aise et vous permettra sans doute d’enchainer sur votre vie et votre œuvre.
A : Les débuts j’étais dans un magasin qui s’appelait « Sounderground », je connaissais un mec qui connaissait justement Oswald de Perle Noir qui m’a présenté. Après comme Oz connaissait un peu le milieu et les ficelles, j’ai fais un maxi avec lui. Il m’a orienté vers les bonnes choses, parce que quand tu connais les studios, les fillons, les trucs, c’est plus facile… par la suite comme il était producteur d’Explicit 18, j’ai pu poser sur ce projet et faire mon premier « vrai » titre, qui est un peu sorti du lot (entre guillemet) en ce qui me concerne en tous les cas dans ma carrière : « Ma mentalité », morceau ou je n’ai pas trop de thèmes, j’avais écrit ce que j’avais derrière la tête.
Aujourd’hui je vois tout le monde rentre dans des thèmes, des théories, des trucs … pour moi le rap c’est terre à terre : c’est vrai qu’il faut des thèmes, mais je pense que la vie est déjà assez soulante, donc je pense qu’il ne faut pas que cela devienne une prise de tête, il faut que l’écoute d’un album soit une détente, que cela soit un sourire, une blague, une idée noire mais qui passe vite, des images qui passent mais tellement vite : cela doit être des ascenceurs émotionnels. C’est comme ca que je vois la musique. Après il y a eu Box Office (avec Tepa et Atis) : avec Tepa j’ai aussi beaucoup appris : comment écrire, comment faire un morceau … un refrain, et après entre les deux il y a eu plein de morceaux, de compiles, de mix tape, certaines sont sorties, d’autres pas. Ensuite il y a ce projet qui est réalisé par moi et par un des membres d’UGOP : Florent. Ce projet me définit, par encore dans toutes ses formes, mais c’est déjà une présentation, un début et c’est pour cela que je l’ai appelé mon Street CV.
HH4ever vous livre le CV d’AKI :
A : Ce n’est pas un album : pleins de gens me disent « ton album, ton album… » mais un album ce n’est pas ça : moi je dis qu’au début il faut se présenter. Un album cela se mixe dans des bonnes conditions, cela se masterise, voila ça demande des fonds, donc les gens qui parlent d’album, n’achètent pas les albums donc : quand les gens te disent « ouais, pourquoi tu as fait un street ? » : ce que je dis c’est que les gens qui nous connaissent pas doivent nous laisser faire notre parcours. Qu’ils nous laissent faire notre street album et notre album derrière, en fait je trouve que le Hip-Hop il y a trop de gens qui viennent mettre leur nez dedans et donner leur avis alors qu’ils ne connaissent rien au rap. Donc ce que je veux dire, et cela n’est pas aux auditeurs, mais quand tu ne connais pas quelque chose, ne viens pas m’en parler, moi quand un mec est dans les antiquités, je ne vais pas lui dire « tu vois ce tableau vaut des thunes… », moi j’y connais rien, je regarde le tableau, je ne parle pas de ce que je ne connais pas. Pour revenir sur cette école : moi, à part quelques rappeurs qui sont sur le coté et qu’on connait tous, et qui continuent à vendre des disques et qui continuent à avoir une notoriété après toutes ces années, et qui écrivent super bien, je trouve que dans le rap, ça se prend pas trop la trop la tête, ça n’écrit pas chanmé, et concernant 18eme et son école : ce que j’y ai appris : la règle d’or c’est que « si tu n’as rien à dire, tais toi! » : même entre rappeur, tu fais ton couplet, et si tu dis n’importe quoi évite de chanter : le mec, même si ce n’est pas ton pote il va te dire « s’il te plait tu dis n’importe quoi, évite de chanter ou arrette » : le 18eme c’est plus des gens qui ont quelque chose à dire et si ce n’est pas le cas ils se taisent : au lieu de s’inventer des histoires.
D : Merci pour cette présentation claire, elle confirme mes impressions vous concernant, et suis certain que vous êtes la personne qu’il nous faut pour ce poste. En effet nous recherchons un nouveau rappeur français, fier de son art, exprimant ce qu’il vit, ce qu’il voit et surtout sur qui on puisse compter. En effet et vous le savez déjà notre marché est très concurrentiel, justement à ce sujet, qu’est ce qui vous distingue des autres ?
A : Et bien déja la vérité : parce que il y a un ramassis de menteurs dans la musique : le rap est une musique « terre à terre » c’est la musique du peuple, maintenant si les mecs ne disent pas la vérité, qu’ils aillent faire une autre musique et voir ailleurs si j’y suis : dans le rap on est pas des chanteurs, pour eux on ne chante pas : si on est dans le rap et qu’on ne chante pas on fait quoi ? alors : si on ment : Je ne prétend pas que je suis le rappeur de l’année mais déja si tu veux entrendre la vérité tu le pourras, après c’est sur qu’il y a des rappeurs qui sont plus forts que moi, d’autres moins, mais après ils n’ont pas mes expressions, mes mots, et n’ont pas ma vision des choses.
D : Justement dans ce street Cv vous vous dévoilez quelque peu : vous parlez justement de votre mère, de l’absence du père, en même temps on retrouve aussi un coté égotrip, et revendicateur, vous parlez en effet, le terme est un peu violent des « bouffons » du rap en fait, ceux qui font ça pour le spectacle par exemple ?
A : j’ai dis ça dans un morceau ?
D : Vous vous ne dites pas ça, mais c’est selon moi un peu sous entendu : vous mettez en lumière aussi ceux qui font du rap juste commercial : du rap pour faire du rap (et de l’argent) ?
A : je pense que si tout le monde l’avait écoutez comme vous, franchement cela me ferai plaisir parce que déjà tu es la première personne qui me dis cela, les gens n’avaient jamais bloqué sur ça, en plus tout à l’heure tu m’avais déja parlé du père et de la mère, cela veut dire que tu as bien écouté, et après il y a des gens qui vont me dire oui mais tu as vu, ca tabasse, ca tabasse mais il n’y a pas de thèmes personnels et toi la première chose que tu m’as dite c’est qu’il y a des choses plus personnelle. Aussi je pense que c’est selon comment tu écoute mon album et la façon dont tu respecte la musique qui font tout cela, après s’il y a des bouffons dans la musique, je pense qu’il n’y a pas besoin d’écouter mon album ou mon street album pour savoir qu’il y en a : ou que cela soit, tu prend n’importe quel clip, tu le prend au hasard, tu le montre à ta mère ou à quelqu’un de ta famille qui a plus de 30 ans et tu verras qu’il va rigoler et tu ne pourras pas l’empecher de rigoler parce que c’est parfois ridicule, et maintenant ce que je dis c’est que si un rappeur ou quelqu’un a un combat, il faut déja qu’il ait des bases solides : si tu n’as pas cela, ton combat est perdu d’avance : c’est comme les rappeurs qui font de la philosophie : mais on va te mettre de vrais philosophes devant toi et là on verra si ta philosophie va tenir debout. Ces derniers connaissent leur domaine ; moi je parle de ce que je connais : je connais le grec à coté, je connais l’épicier chez qui je peux prendre un flash pour oublier mon passé, c’est ce que je connais : je ne te parle pas de trucs exorbitants, des mots que j’ai pris dans le dictionnaire et que j’ajoute à mes textes : il y en a qui n’ont pas ces mots et je pense que tous ces rappeurs qui n’ont ni ces concepts, ni ces mots s’affichent avec leur personne : le temps que tu passe à les voir s’afficher tu oublies qu’ils ne savent pas rapper : je ne dirais pas que ce sont des bouffons…
D : Aujourd’hui nous sommes dans un climat tendu :avec l’industrie du disque qui est un peu difficile à vivre en ce moment : vous êtes en autoprod, pouvez vous nous parler des moyens et du comment est sorti cet album ?
A : je l’ai fait comme tout le monde en fait, comme n’importe qui : même pas avec les moyens du bord, avec les moyens des gens qui sont sur le quai : on a fait ça avec notre argent, avec notre patience avec un stylo, après c’est vrai que les magazines c’est bien parce que il y a des puristes des fois et quand il y a deux trois puristes et bien ça te permet d’avoir une petite chronique ou un petit article et quand ces puristes là t’ont suivi depuis et qu’ils se disent ah oui celui la ça fait 10 ans ou plus de 9 ans qu’il essaye, qu’il met son argent et tout, ce qui est positif c’est quand ces gens là te donnent un petit article ou un petit morceau à droite à gauche, qu’ils en parlent ou quand il y a des gens comme toi qui viennent et qui nous posent des questions : tout ce qu’on peut gagner c’est un petite question intelligente parce que le mec il a écouté.
D : sur « NON Certifié NF » qui est un morceau très spontané vos mots sont que vous « auriez du l’effacer » vous avouez que vous êtes à deux doigts d’arrêter le rap français ? Pourquoi ?
A : il y a un moment où tu es lassé de ressasser les mêmes choses, de reparler des mêmes trucs, il faut se rendre compte qu’il a des choses qu’on dit depuis 10 ans et il y a encore des jeunes aujourd’hui qui ne l’ont pas compris donc franchement c’est un peu soulant.après il y a aussi ce mouvement qui fait qu’il faut connaitre untel ou untel, qu’il faut rentrer dans les formats de telle ou telle personne et tous ces trucs là font que … après je n’arreterai pas : c’est clair :! je crois plus au rap qu’en l’humain donc je n’arreterai pas le rap, mais je pense que je me suis mis des freins ou je me suis fais des raisons au niveau de réussir ou ne pas réussir : le rêve s’arrette au bout d’un moment et la réalité prend le dessus : ce morceau est en fait une pensée derrière la pensée, une métaphore inconsciente : mais je ne vais pas stopper c’est sur.
D : Vous êtes donc toujours amoureux du rap francais, aussi, si vous nous rejoignez, quels sont vos projets ? un album est il prévu, quelle est la suite ?
A : il y a un album qui va arriver, j’espère : je travaille encore dessus, je ne suis pas encore satisfait par tous les morceaux. On y retrouve de nombreux thèmes : l’album sera plus complet, plus à plat, en fait au début mon Cv est fait pour me présenter, après l’autre qui va arriver me permettra de concrétiser : avec une ligne directrice plutôt rap conscient, calme : il n’y aura pas d’énervements, cela sera calme, posé à écouté reposé avec une petite tysane (rires) : ce sera un album sans prétention, pas un album à dix balles … mais l’album d’un rappeur qui a un mal-être.
D : quel est le morceau du street CV qui montre le mieux la direction dans laquelle vous allez ou êtes en train d’aller aujourd’hui ?
A : Mon Cv ou je décortique mon parcours : mais aussi des thèmes ou je décortique bien pourquoi je pense comme c, pourquoi je vais dans ce sens là. Ce ne sera pas des freestyles ou des suites de phases qui claquent, cela sera plus des thèmes, des réflexions, des tournures de phrases : comme mon CV en somme : c’est pour cela que dans le street j’ai voulu mettre deux trois titres qui amènent vers l’album comme ça la personne qui écoute est emmenée en crescendo dans mon délire
D : « Personne ne gagne » (morceau de l’album avec Messieurs Tepa et Koma) : est à mon gout dans cette idée, car étant un morceau très abouti, chacun des trois protagonistes avez pris le temps d’écrire
A : oui, cela s’est fait de manière spontanée, après chacun avance un thème et une direction : cela sera plus dans cette idée là. Il y aura aussi des titres comme « Un pied dans la street », avec un refrain qui englobe le thème : j’aime bien aussi les thèmes légers : dans la légerté, quant on survole un sujet on peut donner ses idées sans prétention et juste donner son avis et non une vérité mais un avis.
D : avez vous quelque chose à rajouter ; un point que nous aurions oublié d’aborder ?
A : le mot de la fin : que les auditeurs et auditrices puissent pencher un peu leurs oreilles dans les bacs ou sur internet et qu’ils essayent de comprendre ce qu’on écrit dans le rap et qu’on a vraiment envie de faire avancer les choses et on ne peut pas le faire s’ils n’écoutent pas.
D : merci pour cet échange fort enrichissant, je dois encore voir deux ou trois autres candidats d’ici à la fin de la semaine. Je reviens vers vous au plus tard Lundi prochain.
AKI : Merci à toi : je reste à ta disposition pour tout renseignement complémentaire.
3 jours se sont écoulés et j’ai rappelé AKI pour lui proposer le poste et lui demandé s’il était toujours intéressé. Nous nous sommes revu pour signer un contrat. AKI est depuis le 31/01/09 collaborateur de HipHop4ever ! Rejoignez nous!
Voici le premier morceau que AKI a choisi de mettre en avant : c’est le titre de son album « un pied dans la street l’autre en studio »
Bakar nous fait part de son prochain retour avec son titre/concept « Classique » et nous propose cette fois une V2 (La première version avait succité beaucoup de réactions et de reconnaissances). Il rend encore une fois et d’une belle manière un hommage, adresse un remerciement à ceux qui marquent, ont marqué son apprentissage, son parcours dans le Rap Français. (personnellement j’adore le clin d’oeuil à Faf en toute fin de morceau).
Sur ce nouveau morceau Bakar présente son Classique 2 qui annonce la sortie d’un deuxième album prévu autour de Mars/Avril !
Le morceau est en écoute ici :
Dans le morceau Bakar kick/rap/reprend… sur :
Mystik feat.Neg Marrons, Pit baccardi et Rohff – On fait les choses IAM - Petit frère Arsenik - Boxe avec les mots Ideal J – Attaque contre Attaque Busta Flex – J’fais mon job a plein temps Fabe - L’impertinent Disiz la peste - J’pète les plombs NTM - Laisse pas trainer ton fils IAM - Nés sous la même étoile
La Cliqua - Les jeunes de l’univers Ideal J feat. Demon One et Rohff – L’amour Democrates D – Le crime Passi - Les flammes du mal Tandem feat. Lino et Dadoo – Sport de sang Rohff - Appelles moi Rohff
Faf La Rage
Qu’en dites vous – en terme de concept, de flow, de contenu ? à vos claviers! Peace – Dany
Ps : retrouvez ce morceau aussi dans la section « Sons » du site (pleins d’autres artistes/exclues à découvrir ou à ré-écouter)
Direction Bastille, non pour faire la révolution mais pour rencontrer des membres d’ATK pour une occasion bien particulière : la sortie d’un album hommage à l’un des membres : Fredy K , parti trop tôt. Je suis donc avec Cyanure d’ATK dans le show room de Notorious Communication, interview posé, pleine d’amour et de vérité(s): à lire! RIP FK! (Kesdo n’a pas pu être là mais on pense à lui).
Dany : Bonjour Cyanure, ce que je te propose en guise d’introduction c’est que tu nous parles du projet globalement,ce qui permettra de prendre nos marques.
Cyanure : C’est un projet qu’on a décidé de monter avec Kesdo, le frère de Fredy K. Ce projet a débuté très rapidement en fait après son décès, ce qui a pu en choquer quelques uns. Mais voila, moins d’une semaine après le décès de Fredy on s’est retrouvé dans le studio avec Kedso et on s’est dit vient on rassemble tous les ATK Originels donc la plus de vingtaine de Mc, on fait un morceau, on le balance sur internet, ça permettra à tout le monde de se revoir, et cela permettra à tout le monde de se parler, et d’évacuer la chose. Donc si on monté le projet aussi rapidement c’est parce que déjà on en avait le besoin. C’était important qu’on soit réuni chacun tous ensemble et puis aussi, on voulait laisser volontairement le Cd avec Fredy en fait…. Ca c’est l’idée qu’on a eu un petit peu après en y réfléchissant, mais surtout c’était de se réunir tous parce que ça nous a fait beaucoup de bien de se voir, on s’est vu dans les larmes et ensuite, au bout d’une heure on s’est rappelé de nous tous adolescents, les conneries de Fredy et de chacun, … donc c’était un exutoire.
Et puis « FK pour toi » parce que c’est un gimmick que faisait Fredy : il disait souvent (par exemple sur la Dontcha3 ou 4, et puis quand on passait à la radio, il disait toujours « Fk pour toi » et donc c’était lui qui donnait aux autres et la c’était un retour de tout le monde pour lui.
D : Merci pour cette intro Cyan,ce que je te propose c’est que tu nous décrive un peu qui est FK, alors ce qu’on en sait, même si tout le monde ne connait pas FK ni ATK, ce qu’on va faire c’est qu’on rappellera aussi ce qu’est ATk, mais d’abord parle nous de FK : il a commencé le rap à 12 ans, …peux tu développer plus sur ce Monsieur ?
C : Eh bien, à la base je connais Kesdo, qui est le grand frère de Fredy, et en tant que grand frère de Fredy, Fredy a du être inspiré beaucoup par son frère : ils habitaient aussi Saint Denis, une ville qui est aussi un vivier de Mcs. Fredy c’était le plus jeune de la bande, mais pas du tout un poids par contre, c’était le plus jeune, mais quand même aussi le plus motivé : c’est un peu démago de dire vraiment ça, mais il était très très motivé et motivant et surtout justement dans les années après la sortie d’Heptagnone (NDR : nous sommes en 1998) : ca a toujours été quelqu’un de souriant, mais aussi d’hyperactif c’est à dire qu’il avait souvent trois projets simultanément, qu’il a monté son studio « Oxygène », à Stalingrad, qu’il a monté un magasin de Street Wear et de Cd, que là il voulait commencer à apprendre de la guitare parce qu’il se disait, ca serait bien que sur scène je sois guitare sèche, enfin tout ça c’était vraiment un hyperactif, et dans le sens très positif et s’il y a vraiment quelqu’un que je pouvais présenter, amener partout sans quelconque problème parce qu’il a une facilité d’adaptation c’était Fredy.
D : Ok Cyan, l’idée je pense pour retenir quelque chose de FK, est ce qu’on pourrait essayer ensemble de le définir en cinq mots : moi j’en avais trouvé quelques uns,et nous sommes déjà plus ou moins d’accord sur certains, peux tu donc toi en reprendre 5 ?
C : C’est vrai que généreux et souriant sont réellement des mots qui le caractérisait. Tu le voyait se balader dans la rue à Stalingrad, en train de dire bonjour un peu à tout le monde, vraiment dans son petit village, il pouvait filer des coups de mains à tout le monde, interpeller tout le monde : « ouais je te ramène ton truc, ouais t’en fais pas pour ce que tu m’as demandé, ça arrive… », donc il était vraiment généreux et souriant. Quelqu’un de très motivant comme tu le disait, qui porte sur ses épaules des projets, quelqu’un qui ne se décourageait jamais, et quelqu’un d’ambitieux, mais pas dans le mauvais sens du terme : ambitieux parce que si tu veux retracer l’histoire, Fredy dans une famille avec pleins de frères et soeurs, et puis avec une situation un peu « chiante à gérer » en France, mais qui ne baisse pas les bras, quelqu’un qui à terme aurait visé la lune mais qui savait qu’avant de viser la lune il y avait des étapes et qui vraiment avançait étape par étape.
D : D’où un morceau comme « Rien ne m’arrète » ? c’était sa ligne directrice ?
C : Oui c’était complètement ça. C’est « ah tient on est en galère il n’y a plus d’essence, on vient de crever, non mais c’est cool, on est sur l’autoroute, le chemin c’est tout droit, on peut y aller à pieds, … » . Tu vois : le mec vraiment super motivant et puis quelqu’un à l’amitié sincère : quelqu’un de sincère : c’était un ami : tu pouvais compter sur lui et puis des amis il en a pas mal…
D : Le mot amitié est un très bon enchainement pour la suite : cela introduit le projet un peu plus en détail; l’idée justement était de réunir des amis, des activistes reconnus ou moins connus, des gens qui était autour de toi, de lui, de vous ATK, on a parlé des 20, 21 ou 24, on va dire la vingtaine (rires) et l’idée c’est que donc il y a eu reformation de la vingtaine de Mcs, mais aussi des gens qui ont rendu un hommage à FK comme ceux de La Cliqua (avec Daddy Lord C et Kohndo), mais aussi Zoxea, Ill, Mokobé et Manu Key (Mafia K1fry). Mais comment cela s’est-il fait : cela s’est fait spontanément ou vous les avez appelé pour leur dire voila on fait ce projet ?
C : En fait on est parti du premier morceau avec tous les membres du collectif ATK (les premiers Atk), la nouvelle s’est répandue assez vite, sur le décès de Fredy, mais je pense que les gens ne savaient pas qu’il y avait un projet sur Fredy, donc on a été en chercher par téléphone, mais par contre il n’y a pas d’intrus. C’est à dire que Zoxea on l’avait rencontré en 96 parce qu’il animait une émission qui s’appelait « Quoi de 9 BB » sur Génération, il nous avait joué le disque, il nous avait fait les gars je vous invite la semaine prochaine…c’est vraiment un mec qui a les bras ouvert et qui a toujours répondu présent, a chaque fois qu’on l’a invité sur un freestyle il est venu, je l’ai capté il descendait de l’avion,(je ne suis pas allé le chercher à l’aéroport), il arrivait; il repartait le lendemain, et il m’a dis vient on le fait au studio, il n’y a pas de problèmes,c ‘est pareil pour Kohndo, on a fait des concerts ensemble, c’est un ami de longue date, c’est aussi quelqu’un qui vu que Fredy c’était un petit renoi en France mais qui se bougeait : qui était pas en bas en train de se morfondre, qui se disait « ah ouais putain », il a vu que Fredy se bougeait. Manu Key et Mokobé de la Mafia K1fry c’est aussi le cas, Fredy tu pouvais le croiser un même week end à plusieurs endroits : « ah oui j’ai vu Fredy j’étais à Lyon,… moi je l’ai vu à Orléans, mais non tu as révé, …. les mecs vous devez réver il était avec moi hier soir …. « : et non : en fait Fredy il prenait sa caisse et il faisait le tour des radios blacklist parce que c’était un gars du terrain. Comme il bougeait partout il a pu rencontrer pour le coup beaucoup de monde, et les 80 rappeurs c’est assez restrictif : ils auraient pu être 200(rires).
D : Le facteur commun c’était déjà le respect, mais aussi et surtout l’amitié : de la reconnaissance aussi : il n’y a pas que des têtes d’affiches sur ce projet : il y avait des gens qui ont aussi commencé avec lui ou plutôt qui ont commencé à s’intéresser à ça(rap) comme les Ultim Atom qui font d’ailleurs sur l’album un très beau morceau : un vrai bel hommage …
C: C’est vrai que Ultim Atom on les avait rencontré à l’époque on avait fait ensemble une compilation qui malheureusement n’est jamais sortie qui s’appelle « Prestige » sur laquelle un jour Grodash a appelé Test, et puis il lui dit ouiais, on pourrait faire un morceau ensemble, et puis Test luidit Ok, et finalement on fait tout un album ensemble. Grodash avait ramené les Ultim Atom, PKR, Templar, Fix Reeno et Sinik à l’époque: nous avait ramené TPS (devenu ensuite Inkoruptible d’esprit) : assez rapidement on a fait un album et voila , donc ce sont des histoires qui sont marquées dans le temps, donc les gens qui sont venus ne sont pas des instrus, et puis comme Fredy avait son studio Oxygène à Stalingrad et qu’il enregistrait plein de petits rappeurs et pleins de plus gros aussi : y a même un mec du Wu Tang qui était passé… et donc il connaissait beaucoup de monde. Donc tous les gens qui sont venus sur le projet sont venu en apportant un réél témoignage.
Avant de continuer dans notre interview voici un clip/graffiti en hommage à FK (morceau « j’fuck » de l’excellent album Heptagone):
D : A la base les instrus avaient je crois d’abord été faites par Kesdo pour faire un album avec son frère (FK) et du coup est arrivé ce qui est arrivé et vous avez repris ces prods là pour en faire un album hommage.
C : Les instrus avaient été faites des années auparavant, ils trainaient dans les disques durs de Kesdo, et un peu avant il s’étaient vu avec Fredy et ils avaient décider de faire un album. Kesdo lui avait dit « t’es mon petit frangin, j’ai pleins de connexions, il faut que ça te serve, il faut que ca pète… « Donc finalement on choisi des instrus, on a appelé tous nos potes qui rappent et on a fait un projet sérieux avec ca mais aussi des pros d’Axis qu’on a rajouté.
D : Peux tu me parler du ressenti, déjà au début du projet, mais aussi un petit peu plus tard avec les premiers retours que tu as pu avoir des participants, et le retour de gens comme moi, d’acteurs, de public et ou d’activistes du Hip Hop ? En gros le ressenti que tu as pu voir dans tes yeux et ceux de tes proches … et de monsieur tout le monde qui vous suit ou qui suit le HH ?
C : le ressenti sur ce projet c’est quand même avant tout aussi un projet égoiste à la base : on a sorti le projet pour nous déjà, quand je dis nous c’est les proches et la famille : c’est à dire que le décès de Fredy passe pas comme une simple nouvelle donc c’est avant tout un exutoire:on s’est pas dit les gens autour vont être content, on s’est dit que nous on devait le faire : surtout que cela a été fait assez à vif, et puis effectivement avec le recul moi j’ai fais quelques petits concerts, l’année derniere et c’était touchant par exemple à Strasbourg, on descend de scène et y a une fille qui m’appelle et qui me demande de venir et elle me fait « oui voila je tiens à te donner ce petit mot » : elle avait pris un flyer à l’entrée et elle avait écrit dessus au feutre : « Fredy K avec le coeur on pense à toi » : et c’était quelque chose de complètement gratuit qui ne demandait rien : un acte très spontané qui m’a énormément touché parce que je me dis que cette personne qui ne connaissait pas Fred, qui n’habitait pas Paris, qui prend la peine de me parler après le concert : c’est touchant.
Ensuite le projet il y a quelques mois a été gelé parce que Kesdo était en Cote d’Ivoire et c’est assez dur d’avancer dessus: donc cela explique la durée aussi avant la sortie. Fredy est mort le 6 novembre 2007, pour refaire la chronologie : les enregistrements ont du commencer verts le 11 ils ont du se terminer le 15/20 décembre et à ce moment là Kesdo part en Cote d’Ivoire avec les Masters pour les mixer là bas. Le projet est quasiment fini et ressemble quasiment à ce qui est sorti : là on est au 31 janvier 2008. Ensuite on a rajouté un dernier morceau in-extremis, mais sinon pendant un an ca n’a pas pu bouger parce que finalement après avoir délivré un projet très à vif il y a eu aussi un contre coup : il y a eu une énergie : on bosse on fait le truc et après une fois que le projet a été terminé, et fini d’être mixé par Kesdo, lui au pays je pense que c’est là aussi ou lui a pris conscience du truc : donc il y a eu eu aussi une période un peu dure et ensuite quand tu trouve un deal ce qui a été une chance (grace à une amie) il faut aussi le temps de le sortir. Mais c’est vrai qu’il aurait pu sortir quasiment en l’état il y a un an.
D : L’objectif premier était d’abord un exutoire, de sortir un projet en hommage à FK, c’est aussi de le but de reverser les bénéfices du disque à sa famille ?
C : Oui mais c’est évidement symbolique et c’est pas l’objectif premier : il arrive très loin derrière : on s’est pas dit il faut de l’argent pour la famille donc on va le faire : on s’est dit on fait un album, on appelle les potes, parce que ce sont les potes de Fredy, et c’est vrai que tant qu’à le faire, diviser ce que tu touche sur un disque par 80, ca ne fait pas grand chose, donc pourquoi pas le redonner à la famille : c’est une forme de soutien aussi.
D : J’ai essayé de faire un parallèle avec l’album concept « Mesrine », c’est à dire de centrer un album autour d’un homme et je t’avoue que j’ai commencé à parler de l’album sur Mesrine j’étais plutôt négatif, je me demandait ce qu’on pouvait bien dire sur un mec au travers de 20 titres, même si à chaque fois le rappeur est différent …bref.. sur Fredy c’était à la base un peu la même idée et c’est vrai que cela n’est pas vraiment facile à la base de réussir autour de 16 morceaux : mais vous avez réussi à la faire au travers de teintes différentes, il y a des concepts différents, des choses mélancoliques : sachant que pour moi le morceau « Pas facile » est très touchant (NDLR : avec un refrain de Fredy justement) : pour montrer le coté mélancolique, intime et triste (forcément) : et des titres un peu plus péchus, par forcément rigolos, mais plus énérgiques comme « N’envie pas ce que je suis » avec le Klub des 7 : du coup l’album est riche en contenu, et en thèmes plus ou moins tristes : peux tu développer là dessus ?
C : Effectivement la difficulté de parler de quelqu’un sur tout un album c’est d’autant plus difficile que comme chacun avait 4, 8 ou 16 mesures et quasiment jamais plus, et que chacun voulait exprimer quelque chose c’est vrai qu’on pouvait tourner en rond parce que chacun a la même idée sur Fredy, finalement non. Quand tu écoutes le morceau « Fk pour toi » : celui qui nous réuni tous : il y en a un qui rap et tu dis à oui, FK c’était quelqu’un de généreux, un autre va rapper et là on se dit ah oui, il est ambitieux, ah il souriait toujours, donc à chaque fois qu’un rap il apporte encore une petite nuance à la description et au personne que tu peux te faire de Fredy. Après c’est vrai qu’on ne voulait pas être trop mélancolique ce qui est assez difficile vu le sujet, moi je trouve que Ultim Atom dans leur morceau s’en tirent très bien : c’est un morceau plein d’énergie justement qui parle d’une époque ou on était ados, c’est aussi un des morceaux que je préfère, le morceau « point de non retour » est sur-mélancolique parce qu’avec FK plus de classe avec une petite guitare sèche et c’est justement Fredy qui y parle de la mort. Effectivement avec le club des 7 on a pris le parti d’être un peu moins facile, parce qu’on se disait voila même si moi je le connaissais bien, certains des membres ne l’avaient rencontré que depuis 3 ans : donc on a vécu pleins de choses ensemble, on a fait une tournée, donc après on était très très soudés, mais ils avaient une image de Fredy : le mec qui rigole, donc même sur ce morceau hommage on essaye de retranscrire ce qu’on connait de lui. On aurait pu croire que l’album allait tourner en rond et être rébarbatif, mais que non : tu peux trouver pleins de choses, même si il n y a pas eu de direction artistique et qu’on a pas dit à quelqu’un il faut que tu écrives un truc qui parle de ça.
D : une petite anectdote ?
C : Oui sur le morceau « Pas facile » on a eu une grosse difficulté : parce qu’au départ on devait être les 7 ATK (qui avait fait Heptagone) pour le coup on a perdu des voix pour ce morceau: entre la France et la Cote d’Ivoire, et Tacteel a enregistré un texte, il voulait évidement participer mais pas en faisant des scratchs, il a fais un 16 que j’ai envoyé ensuite à Kesdo en Cote d’Ivoire et pour le coup les connexions internet avec la Cote d’Ivoire ne sont pas des plus dingues et on a perdu ça… on aurait du être tous les 7. Un jour on pourra peut-être le remettre et voir en plus Tacteel qui rappe : il voulait dire autrement qu’avec des Scratchs ce qu’il ressentait.
D : Et la suite ? ATK à 5 ? Antilop Sa n’était plus avec vous donc vous n’étiez plus que 6, et donc par la force des choses vous n’êtes plus qu’à 5, un heptagone à 5 faces ça ne va peut-être pas le faire : donc est ce qu’il y a une suite … d’autres choses…
C : c’est vrai que sur ATK, Tacteel n’est plus non plus dans le crew, dans les dernières aventures, mais moi quand on me dit ATK, j’ai souvent le chiffre 7 qui me revient en tête : donc sur la suite c’est vrai que Fredy était un ciment pour nous tous, sur le projet silence radio qui était sorti, sur les oxygènes : c’était quand même lui qui avait le studio : il faisait le lien : il disait « là je cale une séance, il faut que vous veniez« , c’est lui aussi qui s’est donné le plus de mal pour réunir le groupe plusieurs fois : sans Fredy on a donc perdu une énorme base. Maintenant ATK : un projet ATK honnètement ce n’est pas envisageable, plus en tous les cas dans cette configuration, maintenant, voila Test fait un solo, il appelle Freko, Axis, il m’appelle on est présent, on est toujours connectés. Quand il y a des radios on s’appelle les uns les autres: sur les projets de chacun : il y en a toujours un. Mais encore une fois sur l‘Assos de Dingues (groupe de Freko) il y avait un morceau sur lequel Fredy Test et moi avions posé, un morceau sur lequel moi j’avais posé avec Fredy et on était encore une fois en studio et hop, pas de sauvegarde…. et sur l’assos on était plus présent que ça.
Plusieurs morceaux de l’album sont disponibles dans la section « SONS » du site dont un inédit de FK.
Enfin plus d’infos sur ATK ici : www.myspace.com/atkmongroupe
Merci à Cyanure pour ce témoignage et merci à Violaine de NC. – Interview réalisé pour HipHop4Ever par Dany
Leeroy revient ce mois de janvier 2009 avec un concept complètement inattendu de sa part, et qui montre son ouverture sur les musiques du monde, de l’électro et des voyages et cultures en général. L’album se nomme « African Trip » . Afin de vous faire découvrir ce nouvel univers de l’artiste voici son « Space Carnival » : Press Play : (retrouvez plus bas 2 titres en téléchargement gratuit)
Voici la présentation de l’album issu du site officiel(SITE)
« Après avoir goûté aux saveurs épicées de l’Inde, le psyché-délicieux “Bollywood Trip” (Aktarus-Cantos/PIAS – 2006), Leeroy continue son périple musical aux confins des trésors de la world music. Destination l’Afrique, et plus précisément l’Afrique de l’Ouest.
Dans sa marmite, des ingrédients de premier choix : rumba congolaise, soukouss, jazz guinéen, afro-rock et autres musiques traditionnelles du meilleur crû, piochées notamment dans le réputé catalogue Syllart (Franco, Djénéba Seck, Orchestre de la Paillotte…). Passés à la moulinette de son sampler, découpés, émincés, réarrangés relevés parles rythmiques piquantes du cuisinier en chef, ces originaux se retrouvent voodoisés en versions autant funky que hip hop, dancefloor ou downtempo… Cuisine moderne sur fond de sonorités vintage, cet “African Trip” a tout pour émoustiler les papilles des mélomanes avertis Réservez de ce pas votre table, et laissez vous marabouter par les ensorcelantes potions du globe-beatmaker LEEROY. Sortie le 26 janvier 2009. »
Ce que j’en pense est simple : pour découvrir autre chose que des punchlines, des rimes crues, brutes, conscientes, calmes et/ou posées préter oreille à ce genre de projet : la chance d’un homme est d’apprendre ou de découvrir ce qui peux l’entourer et parfois un artiste, rappeur peut vous faciliter cette démarche! Profitons! Moi j’adhère! Je me passe régulièrement le morceau « Space Carnival », car il mélange Inde, USA (50cent…) Electro (à travers d’autres morceaux d’ailleurs) et tant d’autres choses… Deux titres sont téléchargeables sur son site ou directement ici :
Par ailleurs,il me semble aussi important de faire un petit focus sur Leeroy : ce dernier, échappédes SSC possède une carrière solo déja riche d’un premier album « Open Bar » plutôt intéressant car différent du rap français en général. Leeroy est un explorateur, un découvreur et je veux vous le montrer avec un clip que beaucoup ont du découvrir à l’époque : « Hey Yo « .
En avril 2008, à Lyon le Festival L’Original avait réussi à faire se reformer sur scène La Cliqua. Ce concert se devait être unique, mais heureusement, L’Original(prod) a récidivé et nous a offert cette fois La Cliqua sur un plateau à Paris, sur les terres du groupe.
L’Original a convié les amateurs du Rap Français à voir ou revoir La Cliqua. Pour l’anecdote, Ce crew mythique a été l’un des premiers groupes voir le premier à réunir des Mcs de provenances diverses : du 18ième, du 19ième, mais aussi des départements voisins (77-78-92…) mais surtout a été une source d’inspiration et d’émulation pour bon nombres de MCs et groupes (et encore à ce jour).
J’ai eu l’opportunité de m’y rendre. Armé de mon appareil à tout faire, de mon cahier et de mon stylo avec pour objectif de retranscrire le concert et comme beaucoup en attente d’un bon concert de rap à l’ancienne. Allons y pour le report :
19h00 : je suis arrivé à l’Elysée Montmartre et croise quelques têtes connues : le public arrive petit à petit. Kozi (Dj de Générations) est aux platines pour un « warm up » afin d’accueillir les convives. En attendant le début du concert j’observe les personnes présentes, et chose plus qu’agréable : je découvre un mélange des âges : en effet sont présents tant des trentenaires bien avancés (dont votre fidèle narrateur), que des plus jeunes ayant entre 16 et 20 ans. Force est de constater que La Cliqua a su toucher plusieurs générations de rappeurs, à tel point que même les plus jeunes connaissent les textes du groupe de la Fourche. Rappelons que la Cliqua est un groupe qui a pris le Micro autour du début des années 90 : surtout de 1994 à 1998 et que les plus jeunes ne les connaissaient pas à l’époque.
20h00 : ce n’est pas l’heure du journal mais de la Cliqua. Kozi lance un son de la Cliqua afin de rassembler l’ensemble de la foule : « que tous les frères rejoignent la squadra » : Casquettes, capuches et cranes nus se retrouvent réunis pour écouter le groupe.
En guise d’introduction, chacun des protagonistes entre l’un après l’autre : autour de « Tuer dans la rue » le concert est lancé, le public est d’ores et déjà réceptif. Kohndo scande tous les départements. Un absent est à déplorer ce soir : Raphael n’est pas sur scène. Ainsi il y a devant nous un quatuor composé d’Aarafat, de Kohndo, de Daddy Lord C, et de Rocca, sans oublier l’homme de l’ombre, celui qui rythmera tout le concert : Gallegos aka Jelahee leur Dj(et/ou producteur).
Voici le crew au complet (quasiment en l’absence de Raphael) :
Avant de continuer à relater ce concert, voici un petit montage réalisé par mes soins
La squadra est en grande forme et a retrouvé tous ses automatismes, sa bonne communication : « ce que je vois ce que je suis » : le groupe avait il est vrai répété en Avril dernier à Lyon, mais on n’oublie pas ce que l’on est surtout dans un groupe si soudé qu’a été la Cliqua en son temps.
Rocca et Kohndo en pleine action :
20h45 : Les morceaux, ou devrais je dire les classiques s’enchainent. Rocca prend la parole et annonce « cela fait long time que je voulais jouer ce morceau » : et ce dernier lance alors le très connu « Comme un(a) Sarbacanne » : autre morceau qui tant d’autres n’a pas vieilli et qui forcément est repris en coeur par le public. Ensuite c’est du « freaky freaky Flow » avec une réelle présence de Monsieur Daddy Lord C.
20h50 : le crew se présente : Kohndo rappelle un peu l’historique de la squadra avec leur premier album « Concu pour durer » (nous sommes là en 1994) et enchaine sur un duo avec Aarafat.
Le crew au complet lance « Né pour ça », et le public est en communion avec le groupe qui lance « le Hip Hop mon épée ». Mais le Hip Hop est aussi une histoire personnelle pour le Chief qui lui entame son hymne : « Le Hip Hop mon royaume ». Rocca représente le 18ème, la fourche, se lance en freestyle ; Rocca se fait plaisir. Daddy reprend les choses en main, avant de retrouver encore la formation au complet.
Kohndo nous demande « si on a ce qu’il faut » : c’est une belle harmonie qui existe dans la salle et qui permet à Rocca puis à Kohndo de se lancer chacun dans un petit freestyle sauvage : Rocca rappelle ses origines en freestylant en espagnol et Kohndo nous livre lui aussi un petit accapella qui remet tout le monde d’accord. Le duo éxecute ensuite le classique « Mot pour Mot » (issu de l’album solo de Rocca « entre 2 monde » datant de 1997) : en 3 mots : encore une claque.
21h35 : arrive « un dernier jour sur terre » qui pour de nombreux connaisseurs/fans est sans doute l’un des plus beau morceau de la Cliqua : voici pour vous : Un dernier jour sur terre (live) : http://www.dailymotion.com/video/kQf53Q4vpCIn4ZUQUG
Il est 21h45 quand le crew remercie la salle : « ca fait du bien au Hop Hop français » lance l’un des membres du groupe. La squadra sort de scène et là un rappel est orchestré par la foule : le rappel est très énergique, le public y laisse ses poumons, toute la salle reprend en coeur « La cliqua…La cliqua… « (bis repetita)
Après un tel remerciement du public, le crew nous fait le plaisir de revenir nous interpreter une dernière fois « tuer dans le rue » avec fougue.
22h00 – quelques minutes : La Cliqua se retire définitivement : quelle belle énergie, ce retour en beauté, montrant aussi ce que doit être le Rap (selon moi en tout cas) pleins de messages, de partages et d’images : ce ne sont pas les Sages Po, mais les Sages de La Cliqua ! Clic Clic Cla! Clap Clap Clap!
Pour finir, beaucoup d’entre vous ont pu constater que les textes de la Cliqua n’ont pas pris une ride et c’est vraiment surprenant, après plus de 10 ans de constater que rien ou peu de choses ont changées. Un texte plus particulièrement en est un révélateur : « on ira tous au paradis » :
Le concept est simple : réunir sur un même projet des artistes aux valeurs simples mais efficaces : du retour au rap censé et conscient autour de Mcs plus ou moins connus, le critère étant bien entendu la qualité et la sincérité des propos. Retrouvez aussi des interventions de Djs.
Mais plus que cela, et tout simplement, OFFENSIVE HIP-HOP est un concept en téléchargement gratuit entièrement consacré à la culture Hip-Hop en France, avec des artistes venant des quatre coins du pays. (Les Mcs et Djs sont listés sur l’affiche plus bas)
Fred (à l’initiative du projet) nous livre ceci : « Tous les arts sont représentés. Le Hip-Hop, c’est avant tout ma passion, mon état d’esprit, et l‘objectif d’OFFENSIVE HIP-HOP est de mettre en avant des artistes de qualité mais qui sont peu connus, mal connus, ou même inconnus. Il y a également un site internet afin de présenter les artistes individuellement. Le site se veut neutre, mais sera en constante évolution suivant l’actualité des protagonistes de ce concept. Il y a d’ailleurs une newsletter afin de bien suivre ces évolutions. Ce concept se destine surtout aux vrais passionnés de Hip-Hop, mais se veut également accessible par tous et pour tous« .
Plus d’informations sur le concept, la présentation des artistes, mais aussi des éclairages intéressants sur l’histoire du Hip Hop sur le site : http://offensivehiphop.free.fr
C’est dans les locaux d’UGOP que je rencontre Enigmatik. Enigmatik, du Rap au féminin, ça fait du bien! Mais trève de bla-bla, rentrons dans le vif du sujet.
Bonjour les Enigmatik, pouvez vous vous présenter?
“Moi c’est Salima, à coté c’est Fathy, donc le groupe Enigmatik existe depuis 1998, en gros ca fait un peu plus de 10 ans que le groupe existe, et avant on était trois, on le précise, et maintenant cela fait un peu plus d’un an qu’on est deux : la troisième (Aicha) a décidée de faire une carrière solo. Ce qui vous réuni aussi c’est que vous soyez deux sœurs ?
Franchement pas du tout, on est pas du style à faire des différences, on a pas de souci là dessus. C’est vrai qu’il y a des liens plus forts entre sœurs, mais bon ce n’est pas la raison qui a fait qu’elle soit partie en solo, les chemins se sont séparés pour ça. On lui souhaite évidement bonne chance.
Ca fait a peu près dix ans que vous rappez : au début au sein d’un collectif qui s’appelle la perle noir, qui est déjà une connexion avec l’équipe actuelle, pouvez vous nous en parlez un peu?
En fait Perle Noir est un album qui s’est fait deux ans après qu’on ait commencé à faire du rap et c’était un album fait par les personnes qui nous ont initiés au rap : qui nous ont donné gout au rap, avec qui ont a commencé à bosser et qui nous ont invités sur leur premier projet et donc c’était notre première apparition sur un maxi : à partir de là tout s’est enchainé. Dans ce maxi, il y avait Oswald qui est maintenant notre manager : et donc lui aussi faisait du rap avant, mais maintenant il est plus dans le management et s’occupe de nous : on est d’ailleurs dans le label UGOP dont il fait parti et dont on fait parti aussi.
Bonne transition sur UGOP : est ce que vous pouvez nous en parler un petit peu ?
UGOP est un label indépendant, qui est né en 1999, qui a ses locaux dans le 18ième depuis 2003, et au label on fait du développement d’artistes, on fait pas mal de choses dans le domaine associatif : avec des ateliers d’écritures, avec des jeunes du quartier, on a sorti nos projets aussi sous la bannière UGOP. On a notre studio, on a les beatmakers qui travaillent ici, c’est vraiment un délire entre potes, et c’est aussi un label: on y kiffe l’ambiance. C’est une structure qui est bien organisée, mais au dela de la structure, c’est vrai que c’est une grosse famille, cela fait 10 ans qu’on se connait quasiment tous et on bosse avec les mêmes personnes depuis le début.
Vous aviez commencez avec des ateliers d’écritures, donc vous aviez envie de continuer à transmettre ca ? Oui, tout à fait.
Vous êtes issus du 18ième, et le 18 c’est plus qu’un arrondissement, un lieu, c’est aussi une Ecole de rap, il y a des artistes comme Flynt, comme la Scred Connexion, pleins d’autres, pouvez vous nous parler de cette Ecole du 18ième ?
C’est vrai que pour nous le 18 c’est le berceau du rap, et c’est toujours les résistants du rap actuel, donc c’est vrai qu’il y a des grands rappeurs comme la Scred, Flynt, je peux en citer plein : Sidi O, AKI, Dino de Beatstreet, donc on est vraiment fière et on revendique le fait d’appartenir à cette école et on essaye de porter le message. Pour nous cela fait parti de nos fondamentaux, de nos bases, on a le rap et on aimerait bien aussi être une référence dans le 18ième. Le rap du 18ième a sa signature, nous on a grandi avec cela, c’est une réelle influence pour nous.
Avant de continuer notre entretien, je vous propose (pour ceux qui ne les connaissent pas encore) de découvrir un de leur morceau : Ici ou ailleurs :
On va maintenant plus rentrer dans votre album : qui est d’ailleurs plutôt un street- album qui est composé de 14 titres et 2 instru,
Le morceau ici ou ailleurs : c’est le morceau qui m’a le plus scotché, et je ne suis pas seul, ceci s’expliquant : le morceau est très bien construit : c’est un constat : avec la punchline suivante : “la patrie des droits de l’homme cultive le racisme” : qu’est ce que vous avez à dire sur ce morceau?
Ce morceau nous tenait particulièrement à coeur : de part nos conditions d’enfants d’immigrés, issu d’un quartier populaire : au quotidien, on vit d’une manière assez particulière et c’est un morceau à travers lequel on voulait exprimé notre vécu d’enfant d’immigré mais après par rapport au morceau, on aurait pu en faire tout un album : c’est vraiment un sujet inépuisable. C’est un truc qu’on a toujours vécu : quand on va en Algérie, on a toujours ce discours là avec les gens de la famille : un peu la comparaison entre notre vie en France et la vie en Algérie : mais une vision qui est faussée, parce que la famille en Algérie pense qu’ici tout est facile alors qu’ici on a aussi tout à construire, et c’est vraiment une histoire de jeunes qui ont du mal à se positionner par rapport à leur double culture, qui sont en quête de leur identité et qui n’ont pas envie de choisir, mais à qui parfois on demande de choisir, ou à qui on impose un choix, ou des étiquettes tout simplement. Là bas, quand on va là bas on est appelé les immigrés, quand on est ici on est des enfants d’immigrés. Du coup on est entre les deux, on est ni … c’est assez difficile, on est tiraillé entre deux cultures…
On va enchainer sur un deuxième morceau de l’album qui se nomme “citoyen de seconde zone” : qui parle de tous les gens qui sont exclus, qui “naissent moins libres et égaux” que les autres, c’est un constat d’un regard que les gens peuvent porter sur une partie de la population : ceux qui sont mis de coté, pouvez vous nous expliquer ce morceau?
C’est vrai qu’on a pris en exemple 3 cas particuliers : on a pris les personnes incarcérées qui sont mis de coté une fois sorti de prison, on a pris les immigrés encore une fois (rires), et on a pris les marginaux, les sdf, tous ceux qui sont mis de coté, et on a pris chacune un cas particulier qu’on a exprimé dans la chanson, et en gros c’est pour dire la difficulté d’être en dehors de la marge.
Ce morceau est avec un invité de marque : Mokless. Oui, on a eu Mokless de la Scred Connexion, il faut savoir qu’on a commencé les ateliers d’écriture avec lui (quand même) et on va dire que Mokless est un peu le grand frère, il nous a toujours un peu guidé, conseillé et la on est contente qu’il ait accepté le featuring.
Le morceau suivant que je voudrais mettre en lumière est “le fléau de l’ambition”, avec une image qui est celle d’un vêtement, et j’avoue que je trouve la prod magnifique. Quel est le message de ce morceau? La prod est de Okin, le message c’est qu’on a tous des ambitions des projets, mais qu’on est pas non plus prêt à tout, ça n’engage que moi, mais je ne suis pas prête à tout pour arriver à mes fins. C’est un maniere d’aborder ce thème, car dans le monde de la musique et même au quotidien, dans tous les milieux, on a rencontré des gens qui avaient des ambitions débordantes, prêt à tout pour écraser les autres, nous on est pas prête à ça.
Dans ce morceau (et dans d’autres aussi) Salima, tu chantes : c’est surprenant et agréable. En fait moi en plus du rap j’ai fais du chant classique avec une chorale (connue) donc voila on va dire que c’est mon petit truc en plus, j’ai essayé de chanter sur certains morceaux. Aujourd’hui je ne sais pas si je le referai, je ne me sens peut-être pas encore vraiment capable de le faire plus, dans ma vision des choses : le chant si tu n’es pas super fort tu laisse tomber : tu vois ce que je veux dire. On verra par la suite si je vais chanter ou non. Fathy : ah si tu devrai… / Salima, oui mais je ne veux pas qu’on me catégorise dans le RNB, car pour être crédible dans le chant il faut avoir un très bon niveau, ce qui est par exemple le cas de Soprano… je n’ai pas envie qu’on me catalogue : je fais du rap et il m’arrive de chantonner.
On va parler du morceau “Sous le chapiteau”, tout se passe sous un chapiteau : vous êtes des clowns dans un cirque, c’est très imagé, et qui parle de la vision que peuvent avoir les médias sur la société : avec la manipulation des images… qu’est ce que vous voulez en dire de ce morceau ?
C’est vrai que ce morceau est vraiment une métaphore du monde : une manière pour nous de faire prendre conscience aux gens qu’on a l’impression parfois d’être dans une mascarade, et que tout le monde ne nous ressemblait pas, qu’il y avait des choses insensées, irréalistes, après c’est un morceau à prendre au 2ième degré aussi, mais qui est là aussi pour dénoncer certaines choses. Salima : dans ce morceau, on a essayé de prendre l’image à la Fellini, du monde comme un cirque et on voulait comparer certaines disciplines du cirques et les comparer aux politiciens un peu “illusionnistes”… en gros, on a essayé de jouer avec les termes qui sont propres au cirque : et on a donné notre vision des choses mais il faut le prendre avec un certain recul : les choses sont imagées : et dans le même délire, il y a le morceau “à ce qu’il parait“(qui lui est plus engagé encore).
On va continuer avec le morceau “A ce qu’il parait” avec Aki qui n’est d’ailleurs pas loin avec Box Office et Tepa : c’est un morceau sur les clichés et les différences, avec des punchlines… ce qui est agréable, c’est que chacun votre tour avez des enchainements rapides de vérités simples, que voulez vous dire de ce morceau?
Déja, je dirai qu’à ce jour c’est le morceau qui nous ressemble le plus dans la direction qu’on est en train de prendre, c’est vrai que moi personnellement j’aime bien la construction du morceau, cela s’enchaine assez vite, en même temps, pleins de thèmes sont abordés, le rythme, l’instru font un morceau intéressant : de plus, on a été content de collaborer avec des gens comme Tepa, Aki c’est la famille, on a pu aborder toutes les choses qui nous tiennent à coeur, je précise, qu’on va sortir un maxi sur internet en téléchargement gratuit, et on va faire un remix : “à ce qu’il parait 2008 “de ce morceau on on sera toutes les deux.
Quels sont vos projets ? (réponse des intéressées en video ci dessous : press play)
Mixé par DJ BALISTYCK, « L’Art et la Manière » rassemble des figures du Rap Underground comme FUTUR PROCHE, CHODO (Relic), EKO DU 94 (Indélébile / V2M) ou ou encore MOI-MÊME FLOW.
Mêlés à des artistes prometteurs comme SECROSTAR, MAN-X, JIMMY CENA, ou SOPIK B (GTA), ce disque se distingue par sa qualité grâce notamment à la volonté des protagonistes d’élever leurs niveaux pour mériter leur place.
Voici le teaser de l’album :
Vendu 6€ (Frais de Port compris) sur le site www.oto10dakt.com, le tarif nous indique aussi la détermination d’HAMRONE, responsable du site, à sortir des projets de qualité à des tarifs accessibles à tous.
Présentation de la structure OTO10DAKT: Créé en avril 2007, OTO10DAKT fût avant tout un incroyable point de rendez-vous pour artistes. Réunissant toutes les disciplines du Hip-Hop, et proposant des apparitions concrètes sur des projets sérieux, OTO10DAKT a su gagner une crédibilité au sein de la scène Underground.
Aguerri par une 1ère expérience de « Mixtapes », téléchargées librement par plus de 25 000 internautes, OTO10DAKT revient fort en ce début d’année avec un nouveau produit qui ravira tous les fans de Rap.
Bonne découverte!
Merci à G. de Radio Unda (http://www.myspace.com/radio_unda ) qui est en charge de ces projets, mais de bien d’autres encore (plus de news à venir dans les semaines qui viennent)
En ces temps de crise, voici un petit Cadeau avant de se quitter : WHITY (un autre artiste du Label Radio Unda) a sorti mi-Décembre un maxi 2 titres « Espéranto Volume 4″: celui ci estdisponible en Téléchargement Gratuit sur : http://www2.partage-facile.com/1093335-WHITY__ESPERANTO_VOL.4.rar.html
Bonjour à tous, HH4ever souhaitait vous faire part de la sortie du nouvel album de Birdy Nam Nam. Celui est disponible depuis aujourd’hui (12/01/2009) et se nomme « Manual for successful Riot« .
Mais qui sont ces hommes qui s’agitent ? Ce crew de Dj a apporté chez nous un élément intéressant et créatif : le mélange de plusieurs Dj Hip-Hop (4 acteurs) réunis autour de la musique. Birdy Nam Nam est un groupe français d’électro, lauréat du titre de champion du monde de Djs en équipe en 2002 au concours DMC. Il est issu de l’ancien collectif Skratch Action Hiro, deux fois troisième à ce même concours en 1999 et 2001. Le crew est composé de quatre membres : Crazy B, Little Mike, DJ Need et Dj Pone. Ensemble ils créent des morceaux originaux à base de samples, boucles, scratch et mélanges des genres. Ce collectif, comme d’autres a réussi le pari simple d’ouvrir à la fois le style musical(ne restant pas cantonné au HH pur et dur) et le public : tels les Cypress Hill (par exemple) qui ont pu ouvrir leur univers au Rock, au Métal et à ce public associé (citons aussi les RATM, les Run DMC en leur temps…). Rappelons enfin que Pone et Crazy B ont tous deux été Champions du Monde DMC (à titre individuel) et sont (c’est lié) d’excellents techniciens des platines : ce qui ne gache rien au plaisir de la démonstration live (tant pour les Djs qui communiquent entre eux que pour le public).
L’idéal est bien sur (comme beaucoup d’artistes) de les voir sur scène car c’est un spectacle de voir au hasard Pone, et Crazy B se régaler à jouer/mixer Live en se passant platines et vinyles. (les deux compères ayant aussi été membres du collectif Dj 2HCrew ou HHCrew avec Monsieur Cut Killer (initiateur du projet) : à ce sujet l’album Dj H2Crew est un bijou à vous procurer absolument)
Pour vous faire découvrir ou ré-entendre leur musique voici une première vidéo :
Le crew live :
Leur tournée débutera le 16/01 et leur permettra de rencontrer le public de la France entière!
Avant de se quitter le Clip de Riot :
Si vous aimez l’électro, les shows de Dj’s, le Hip Hop, le bon son en général et que vous voulez danser : allez les voir en live!
Retrouvez plus d’informations sur le groupe et écoutez 5 morceaux de l’album sur leur myspace :www.myspace.com/birdynamnam