ElDiablo et moi nous sommes déjà rencontré l’année dernière pour parler des Lascars et de la Bande dessinée de la série. Pour rappel « Lascars » est une série d’animation (au format court – 1 min) créée par El Diablo et Alexis Dolivet avec Diam’s, Omar& Fred, Vincent Cassel, Vincent Desagnat, IZM. Cette série a été pour la première fois diffusée le 21/07/1998. Les LASCARS mettent en scène les tribulations quotidiennes de la jeunesse d’aujourd’hui. Une culture qui s’épanouit depuis plus de 20 ans et devient, peu à peu, un modèle dominant à travers les modes … Mais revenons sur le film qui doit sortir à la mi – Juin!
Quel est le « pitch » du film ?
Le concept de long métrage au départ, nous on avait envie d’un film un peu chorale, comme la série : le héros c’était plus les histoires que le personnage , on ne pouvait pas se permettre cela dans un long métrage, par contre on ne voulait pas non plus totalement abandonner cette idée, donc on a eu envie d’un film où il n’y ait pas un protagoniste, mais au moins 5 ou 6. C’est à la fois les aventures de Tony Merguez, et José Frelat qui sont deux mecs qui essayent de partir en vacances mais qui n’y arrivent pas, Tony il a une meuf qui lui prend la tête, il fait du trafic de Beu, il se met en galère avec un gros Dealer, José Frelat lui fait des travaux dans la maison d’un juge, au black pour pouvoir se payer ses vacances, mais ca part en couille, il veut se taper la fille du juge, mais n’y arrive pas. A coté de ça, on a Momo qui a toujours voulu tourner du Porno, on a aussi Sammy et Narbé, qui sont deux espèces d’attrapeurs de meufs pas très habiles, ils racontent à tout le monde qu’ils partent à Santo-Rico, mais manque de bol ils peuvent plus partir : donc obligé de faire croire à tout le monde qu’ils sont partis : c’est chorale. Au départ on voulait un truc à la short cut, ou à la Pulp Fiction, les histoires étaient indépendantes, mais au fur et à mesure de l’écriture du film, tous les personnages se connaissent, ils sont en interaction les uns avec les autres, mais ça garde ce coté la: ma grande référence en terme de mise en scène, c’est une série comme Oz, qui à la fois est linéaire et en même temps raconte tout le temps les destins d’au moins 4-5 personnes en même temps : en l’occurrence là ça se centralise autour de l’été et des vacances dans une ville qui s’appelle Condé-sur-Ginette :et avec tout ce que qui peut se passer atour des vacances et des gars de la rue : on a des héros, mais le vrai héros c’est la rue et les différentes situations. »
Combien y a t’il de personnages « centraux »/principaux ? Je crois savoir qu’il y aura Tony Merguez et son pote José Frelate, Sammy et Narb mais combien d’autres personnages ?
Pour ceux qui suivent le groupe Canelason voici une bonne nouvelle.
Le crew a préparé un street album de 14 titres a télécharger gratuitement.
Celui ci se nomme « hiphop conscient métissé », et invite d’autres plumes tels que Dany Dan Philemon et autre Saloon. (Lyrical Suspects… DOWNLOAD : http://www.mediafire.com/?2dfctbzytcz
Faites tourner un maximum
C’est le dernier tir avant l’album qui sortira a la rentré!!!
Internet ce sont aussi des rencontres et des surprises : en voila une pour vous : et plutôt bonne : NIXON : non pas le président, mais le rappeur.
NIXON présente son nouvel album qui s’intitule » The Magnificent Way « . Cet album mélange une palette de styles : entre hip-hop, jazz et soul, le tout porté par un rappeur francilien.
Cet artiste me fait très vite penser à un monsieur que j’ai eu l’opportunité de rencontrer : Daz Ini … En effet, Nixon pose lui aussi des textes bien pensés donnant un Hip-Hop musical et varié différents des sons actuels et fréquents parfois trop éléctros, lourds ou bruts. : je veux simplement dire que ce Hip Hop est plus minoritaire et qu’il apporte d’autres ouvertures musicales. L’ensemble est cohérent, le voyage agréable sur des instrus riches et variés. Ecoutez par exemple le titre « The Music I Feel » pour vous rendre compte de cela ou encore le très bon Sickle Cell et son instru Piano Basse et caisse claire : simple et Jazzy!
Vous trouverez ci dessous le premier clip vidéo de l’album :
FOUDEALER ! dans le son à l’époque préados, les années passent, les phases évoluent, la maturité s’installe et laisse place à un artiste complet, FOUDEALER, c’est l’essence deRoubaix. Sur la scène depuis 1991, autant dire que l’adolescence bercée dans le rap fait de lui à l’heure actuelle, un pur artiste de l’ombre. Préparant ses armes, affinant son plan pour qu’au jour de l’explosion on ne puisse boucher le trou.On aura bientôt l’occasion de le découvrir en solo sur son street album. Attendez-vous à y laisser un ou deux tympans, la froideur des quartiers Nord, la réalité dans ses écrits fait de ses morceaux des pures bombes qu’aucun expert ne peut désamorcer. En solo, sur compil, ou avec son collectif La Pir’Espece, FOUDEALER s’est une écriture particulière, inimitable, inspirée de nos vécus, beaucoup s’y sont identifiés et on donc fait de lui un MC respecté et incontournable. RESTE A L’ECOUTE : Street Album‘AVANT GOUT »bientot disponible avec AKI LA MACHINE (18eme),KOMA (Scred connexion)en featuring le tout produit par DJ VEEKASH pour FREAKS RECORD.
Voici ce soir le dernier clip nommé « Lieutenant » de Vicelow (ex membre du déja innovant « Saian Supa Crew ») extrait de la BLUE TAPE. Cet album est dans les bacs depuis quelques mois. Lieutenant a été tourné avec le R.A.F crew et en spécial guest les danseurs : Artson Brieuc Deyvron Enrik Fabb Go Hibrah Ingrid Jessica Junior Ibrahim Lamine Laura Laurent (Twins) Marion Meech Mined Nikel(YuDat) Samuel(YuDat) Scorpion Yugson.
Bravo au « Noir à lunette » (c’est comme cela qu’il se présente de temps à autre) qui a su réunir au travers d’un clip visuellement intéressant, quasiment toutes les disciplines du Hip-Hop, excepté le Dj lui absent. Il est fort appréciable de revoir ainsi des clips de puristes, loin des grosses allemandes ou italiennes et encore plus loin des ladies aux shorts et maillot trop petits…
Les images en font presque oublier Vicelow rappant. En réalité il est collé aux rythmes de l’instru, montre là un aspect technique fort appréciable, sans en oublier une diction parfaite et une succession de thèmes habillement amenés.
En conclusion l’ensemble se laisse fort bien voir!
NB : Vous pourrez bientôt retrouver un clip qui mêle tous les piliers du HH avec le clip de Freeman « B-Boy » qui est dans la boite (des vidéos et images de la préparation ici) bientôt monté pour le prochain projet du Free : « En haut la misère paie vol3″
L’Original Production revient comme à son habitude avec « du lourd » : en effet après La Cliqua reformée à Lyon l’année dernière et cette année à Paris (On y était), il organise, pour la 6ème année consécutive, un festival Hip Hop à Lyon sous le nom de « L’Original Festival ».
Le festival s’étend sur 5 jours, du 1er au 5 avril 2009 et rassemblera de nombreux évènements :
- Concerts de
Ice Cube,
Oxmo Puccino,
La Scred Connexion,
Rohff,
Medine,
Puppetmastaz,
Cunninlynguists,
Rouge à lèvre,
Casus Belli, …
- Une après midi battle rassemblant plusieurs disciplines (beat box, beatmaker, graffiti, break dance, popping et newstyle) – Une soirée théatre Hip Hop
- Une expo photo des photos d’Oxmo Puccino à faites en Afrique
- La soirée MTV Shake ton Booty accompagnée d’un show case des Psy4 de la rime
Voici plus en détail le programme :
Date
Type
Programmation
Lieu / Tarifs
Horaire
01 Avril
Forum
Forum Oxmo Puccino
Fnac Bellecour
Gratuit
17H30
Concert
Finale Buzz Booster II
Transbordeur
Gratuit
19H30
02 Avril
Théâtre
Ca C’est Hip-Hop!
Théâtre de Vénissieux
Gratuit
14H
Vernissage
Expo Photo Oxmo
Galerie des Terreaux
Gratuit
18H
Concert
Oxmo Puccino
Puppet Mastaz
Dialect Music
Transbordeur
22 €* / 26 €*
20H
After
After Oxmo
La Marquise
Gratuit
23H
03 Avril
Théâtre
« Ca c’est Hip-Hop »
« Face B »
Salle des Rancy
19H
Concert
Médine
Scred Connexion
Transbordeur
22 €* / 26 €*
20H
Cinéma
Urban Shot 30 ans de clip Hip-hop
K-Barré
Gratuit
23H / 03H
Soirée
Mtv Shake Ton Booty
Cut Killer / China
Showcase Psy 4 de la rime
Plus Présélection Poppin’ et Beatbox dès 20H
Ninkasi
Kafo & Kafé
Gratuit
23H
04 Avril
Battle
Beat Kontrol Challenge
Break 2vs2 international
Danse Debout
Beat Box
Beatmaker
Graffiti
Bravo pour cette belle initiative qui ravira tous ceux qui ne peuvent pas « monter à la capitale », et tant pis pour nous qui sommes un peu loin de Lyon! C’est vraiment une belle affiche et si vous avez l’opportunité de vous y rendre, n’hésitez pas!
HH4Ever présente en exclusivité quelques instants de la préparation du nouveau clip « B-Boy » de Freeman. Babou et le Free avaient eu la bonne idée d’inviter du monde au tournage du clip. J’étais de la partie et voila quelques vidéos live et photos du prochain clip du Free.
Mais quoi de mieux que le Freeman lui même pour introduire son clip :
Freeman souhaite rappeler à travers ce titre que le Hip Hop est un culture pluridisciplinaire : comprenant 4 piliers : le rap, le Dj/djiing, la danse et le graffiti. Cela tombe bien il a voulu justement réunir tout cela dans son clip! Voici quelques passages de l’enregistrement en cinq parties :
Direction Montparnasse, Paris 15 pour rencontrer un rappeur conscient : Tonio Banderas. Ce Mc vient de Chartres, et a sorti il y a quelques moi un nouveau projet : « Frères d’armes » : vous vous demandez peut-être qui il est et ce qu’il a pu faire dans le rap et bien, HipHop4ever va vous donner de l’information sur ce rappeur encore trop peu médiatisé!
Dany : Tonio, bonjour, peux tu nous dire pourquoi ton blaze ressemble à celui d’un acteur célèbre ? Fais tu aussi du cinéma ?
Tonio : non ça n’a aucun rapport avec l’acteur c’est juste parce que Tonio est mon vrai prénom et ensuite il y a des gens qui m’appelaient Tonio Montana quand j’étais plus jeune et un jour un de mes potes m’a appelé Tonio Banderas et j’ai trouvé que l’idée était pas mal et donc j’ai gardé ça. En plus, ca faisait un peu un coté latin et je me suis dis puisque je suis portugais je pourrais garder ce nom.
D : Tonio, peux tu te présenter plus : tu viens de Chartres, tu as commencé avec des projets avec une bonne portée comme « Mission Suicide », tu avais fait aussi des choses avec Bakar, peux tu revenir sur tes débuts ?
T : Je viens de Chartres. A l’époque j’avais posé sur des cassettes avec des potes à moi : des mix tapes et j’ai rencontré Eben des 2Ball 2Neg : ça c’est bien passé entre lui et moi au niveau artistique et au niveau humain et il m’a proposé de poser la compilation « Mission Suicide » qu’il faisait avec Kilomaitre à l’époque et donc il m’a invité dessus à faire un morceau : j’ai fais mon premier morceau là bas. Ensuite le temps est passé, j’ai présenté Bakar aussi à Eben, et donc on devait sortir un projet ensemble : et ca a tardé à sortir. Ca a trainé et moi je voulais sortir quelque chose : j’ai dis à Eben : viens sortons quelque chose, un maxi. A l’époque il n’était pas chaud, et m’a dit d’y aller seul si je voulais : et avec Bakar on a sorti notre maxi : on a tout fait tout seul : de A à Z : les instrus étaient d’Eben, mais on est allé en studio, on a mixé le tout… Ensuite Bakar a été chez Kilomaitre, donc notre projet commun est tombé à l’eau. Bakar m’a demandé si cela ne me dérangeait pas et je lui ai dis que non, moi je suis resté avec Eben. C’est vrai que cela a été long, entre ce moment là et la sortie de l’album, mais je suis resté jusqu’au bout pour sortir le projet (Boycott).
D : Peux tu nous re-situer dans le temps les projets Mission Suicide (MS) et ton premier album?
T : 2001 pour MS et Boycott est sorti en 2007 donc il s’est écoulé plus de six ans. Six ans où je n’ai pas fais grand chose : le maxi avec Bakar et ensuite j’ai posé deux trois « bricoles » comme « Têtes Brulées 4″ mais aussisur la Tape de Dj Poska « Spéciale Province », et une apparition sur Hématome Concept. J’avais envie de faire des trucs, mais pour Eben ce n’était pas dans son délire, il disait que ça ne servait à rien de sortir des trucs, ça a donc été un peu contre ma nature. J’avais envie de poser, lui ne voulait pas donc ça a trainer, même l’album en lui même était prêt depuis pas mal de temps…
D : Il y a de cela quelques mois tu a sorti un nouveau projet : « Frères d’armes »: pourquoi ce format : ce n’est ni un 5-6 titres donc un format EP, ni un 15-20 au format LP : tu annonces peut être un nouveau projet avec un street album ?
T : oui là c’est plus un concept Street, après je ne sais pas trop la différence entre un street album et un album, mais cela reste un street parce que j’ai voulu parce que tu parles des titres aussi de faire une suite après : une sorte de volume 1 et 2. Au lieu de mettre 17 titres, sur un projet, j’ai préféré le scinder en deux.
D : il est intéressant de rentrer plus en détail de ce projet mais d’abord peux tu nous raconter comment tu écris des morceaux comme Boycott (du précédent projet) ou comme GodIblissYou : des morceaux ou tu écris vraiment beaucoup de choses, et beaucoup de successions de thèmes d’un coup : comment cela te vient ?
T : Tout part de l’instru : parfois cela ne s’explique pas. Tu as l’instru qui te donne des idées, tu écris et tu écris et cela vient comme ça. Il y a des morceaux où je ne me force pas à chercher un thème avant : il y a des morceaux où je sais que je vais plus partir sur un thème : comme c’est le cas sur Boycott par exemple : qui est un morceau sur l’alcool : et ça je l’avais décidé : et quand l’instru est arrivé : je me suis dis c’est ce morceau là : mais pour beaucoup d’autres il n’y a pas de thèmes défini, cela part à l’instinct.
D : ton album comporte dix morceaux, à l’intérieur de ces 10 il y a un seul vrai solo plus l’outro et du coup, peux tu nous expliquer ce choix d’avoir choisi de faire beaucoup de featuring (7 au total) ?
T : C’est justement le concept que je voulais réaliser avec que des feats. Et j’ai aussi rajouté un solo parce que quand j’ai eu l’instru que j’ai beaucoup apprécié, je me suis dis : fait donc un solo là dessus, et c’est aussi une occasion pour ceux qui ne me connaissent pas encore d’éviter qu’ils se disent ou pensent : « ouais le mec il ne fait que des featurings » : je dois rappeler que je sais aussi rapper tout seul. Ce projet est vraiment un kiff que j’ai fait et pour ceux qui ne connaissaient pas l’album Boycott, sur lequel d’ailleurs il y a très peu d’apparitions d’autres rappeurs : et là je voulais simplement montrer que je sais aussi rapper tout seul, mais mon but était de m’entourer d’artistes que j’apprécie.
D : au niveau des featuring, tu as fait appel à de belles personnes : tu as pu avoir des gens comme Mac Tyer, Sté Strauss, Black Jack (des Démocrates D), comme Kazkhami, Kalash l’Afro et encore Bouga : comment se sont faites les connexions ? Mais aussi le choix de ces collaborations n y retrouve des anciens (Bouga, BlackJack et Sté), mais aussi des rappeurs dits de la 2ième générations : parle nous du choix des artistes ?
T : Le choix c’est de mettre vraiment beaucoup d’anciens, après tu ne peux pas non plus avoir tout le monde, mais mon but premier était de mettre des anciens : donc je suis parti avec quelqu’un comme Black Jack; comme Sté, et même ceux qui sont moins « anciens », ils sont quand même présents depuis un petit moment : même Mac Tyer est là depuis un petit moment, bon après la difficulté c’est vraiment d’avoir tout le monde.
D : Il y a des gens que tu aurais aimé avoir à tes cotés ?
T : Oui, mais on verra peut-être sur le prochain projet: il y aura d’autres personnes. Le but était donc d’avoir des gens qui sont là depuis longtemps et même s’ils ont un blaze moins connu : ce n’est pas grave : ce sont des gens que j’apprécie aussi musicalement : c’était ça le but.
D : Comme prévu nous allons rentrer plus en détail dans cet album à travers le premier morceau. Ce morceau a donc été mis exprès en premier pour introduire ton univers. Il se nomme « God Ibliss You », il est assez complexe, pour ne pas te le cacher : tu y mets beaucoup de thèmes : tu t’y présente en expliquant que « tu as le coeur qui saigne », tu montres en fait qu’il y a un combat contre toi même : tu essaies de prendre du recul sur toi même, tu y parles aussi d’argent, tu préviens les auditeurs de se méfier et tu dis aussi que « tu puises ta force dans ton écriture ». En somme dans ce morceau tu te dévoile et met en garde tes auditeurs.
T : C’est une foulée de sentiments, tu peux interpréter ça comme des faits religieux, ça peut être des choses que tu retrouves dans la musique, même si personnellement je n’aime pas parler de religion dans mes morceaux, mais c’est des sentiments que tu ressens, aussi bien au niveau de la vie que des choses que tu rencontres, de ta vie de tous les jours en fait. Quand tu grandis, tu as certains problèmes et tu peux avoir un certain malaise au fond de toi et c’est ce qui fait que tu écris des morceaux comme ça. C’est un espèce de mal-être…
D : Tu rajoutes dans le morceau « mes textes restent dark » : tu as vraiment un univers assez rap conscient en général, mais assez sombre ?
T : Oui je suis assez sombre, après c’est plein de choses : il n’y a pas un seul thème, c’est un mélange.
Voici le morceau en écoute :
D : On va maintenant aborder le morceau que je préfère qui est celui avec Black Jack : avoir BJ et cette voix surtout, ca doit être assez impressionnant du fait de sa sacrée voix, et surtout un instru magnifique à la fois doux et gras : une voix douce en fond et un beat assez violent dessus : qui a fait cet instrumental ?
T : La prod a été fait par un mec de Paris qui s’appelle l’Artiste.
D : Bravo l’artiste (rires)
T : Il m’avait fait écouté pas mal de prods et j’en avais bien apprécié deux, mais l’autre était plus mélancolique, et moi justement je voulais des morceaux plus patate, et quand j’ai écouté celle-là il y a un truc qui m’a parlé : la voix d’enfant qui revient tout le temps. Je l’ai fait écouté à Black Jack qui a kiffé et donc ça a été facile pour faire le titre.
D : pour revenir sur ce morceau : tu te présentes comme l’outsider, tu parles du rap brut et pas de pute, l’idée c’est que tu parles aussi des coups de bâtons qu’on a pu te mettre et tu expliques que tu prends plus ou moins ta revanche : et tu dis un truc intéressant : « Boycott on a fumé les stocks » : tu as vendu tout ce qui a été pressé ?
T : Pas vraiment tout, mais je me suis bien débrouillé. J’annonce un peu le retour, je suis ne vais pas me proclamer outsider mais bon j’ai pas vraiment beaucoup de visibilité, et je me bats avec mes moyens et je trouve que c’est vrai qu’avec le recul des fois je me dis que j’aurai pu avoir un autre parcours. A l’époque quand je regarde sur mission Suicide, il y avait beaucoup de buzz ; tous ceux qui étaient là ils ont tous percés, pratiquement en tous les cas : et voila j’ai eu un parcours différent, mais je ne regrette pas. Après tu as des opportunités, pleins de choses et parfois il faut baisser son froc et moi je suis un peu tétu, il y a des trucs que je ne ferai pas : peut-être que je me referme, mais ce n’est pas grave, au moins quand j’arreterai le rap je pourrais me regarder dans la glace, tout ce que j’ai fait je ne le regretterai pas.
D : Black Jack est magistral sur ce morceau : il parle des politiciens, du fait de se battre, il essaye plus ou moins de faire la révolution à l’intérieur du morceau en disant « on devrait tous naitre avec les mêmes droits » , il trouve que les politiciens sont des oppresseurs : il est assez critique envers la société et ils dit qu’il investit son temps dans la résistance, en fait est ce toi qui lui a donné ce thème, est ce lui qui a voulu partir comme cela ?
T : non c’est lui, il savait que j’avais une écriture plutôt consciente, et donc il avait écouté Boycott et il est parti dans un délire un peu conscient et politique. C’est quand même un grand monsieur, cela fait longtemps qu’il est là : il a des choses à dire, il a du vécu : c’est un morceau avec de la pèche.
D : Y a t’il eu des échanges particuliers ? c’est presque un Papa : il fait parti des « Papas » on va dire:ya t’il eu une symbiose ?
T : C’est le premier morceau que j’ai fait et ça c’est super bien passé : humainement déjà on s’est bien trouvé,même quand on a enregistré, on était vraiment dans une bonne ambiance, et franchement c’est vraiment un bon gars : j’ai vraiment apprécié la connexion.
D : En parlant de bien se trouver il y a encore un autre morceau que j’aimerai aborder avec toi : le morceau avec Kazkhami. Ce dernier est plus jeune, près de la trentaine, peux tu nous parler de la complicité que tu peux avoir avec lui : c’est pour moi un excellent morceau car on sent celle ci : et j’allais dire que vous étiez de la même génération de rappeurs : la deuxième. Enfin, c’est un morceau simple qui parle de la vie de tous les jours : peux tu nous parler de tout cela et de tes échanges avec ce rappeur ?
T : Kaz quand je l’ai contacté était super « opé », cela a été très rapide : on a choisit l’instru ensemble, on a écouté pas mal d’instrus, c’est même moi sur la fin qui ait choisi cet instru : lui était finalement d’accord sur n’importe laquelle : et je ne sais pas je suis tombé sur celle là et je trouvais aussi qu’elle avait un délire différent : un truc un peu west-coast : c’est vrai que le beat est spécial, mais j’ai trouvé cela original. On est ensuite parti sur ce thème là.
D : Et le concept du comment : avec la multiplication du mot « comment »
T : Ca c’est parce que lui le disait dans son texte et je me suis dit que cela serait bien de reprendre ça pour le refrain et il a été convaincu : et c’est comme ça que nous sommes partis sur le délire du « comment ».
D : le dernier morceau que j’aimerai aborder avec toi est « le parcours du combattant » avec Mac Tyer. Encore une fois un duo,mais quel est le sens de ce morceau : toi tu y dis « Réussir c’est avaler l’anaconda à la place de la couleuvre »
T : Oui c’est dire que c’est « plus dur que dur », c’est plus dur pour certains.
D : Mac Tyer (moitié de Tandem) a cette chance d’avoir pas mal de visibilité, parce qu’il est super prolifique, il a sa propre structure, il se bouge beaucoup, qu’est que cela fait de rapper avec un mec qui est vraiment très actif et qui essaye de se démerder pour proposer des choses ?
T : C’est surtout que lui il est vachement Hip Hop, tu l’appelles pour lui dire viens on fait un morceau et il déboule direct. Lui je le connaissais depuis l’époque de Mission Suicide aussi, donc il n’y a pas eu de soucis. On s’était un peu perdu de vue depuis pas mal de temps, mais quand je l’ai recontacté il m’a dis aucun souci : cela s’est fait très vite aussi. C’est me mec qui peut te faire dix morceaux en deux trois jours : le mec il écrit écrit, débite.
D : toi justement pour parler de l’écriture, mets tu longtemps à écrire ? on voit que tu soignes ton texte et on pense que cela ne vient pas forcément à la seconde, ou bien as tu une écriture « assez naturelle » et fluide ?
T : Moi ça va en général assez vite : je ne suis pas quelqu’un de méticuleux, de pointilleux…
D : pourtant le résultat fini est précis
T : oui mais je ne suis pas là à me prendre la tête, à recommencer un texte, moi quand mon 16 ou mon 24 est fini je ne suis pas à revenir dessus. Quand c’est écrit je passe à autre chose. Bizarrement il y a des morceaux que j’écris d’une traite et d’autres que je vais écrire en plusieurs étapes. Un morceau d’une traite peut me prendre par exemple deux heures, mais ca dépend : certains morceaux viennent plus vite. Quand je vois que je galère je zappe, parce que je n’ai pas envie de bacler certains trucs, donc je zappe et revient dessus plus tard. Parfois tu as moins d’inspiration mais tu veux quand même aller à la fin du morceau : au lieu de dire des conneries tu arrêtes et tu reviens plus tard pour bosser. Donc en fait finalement je suis un peu méticuleux (rires), mais pas trop quand même.
D : Tonio, passons maintenant sur des questions plus générales : as tu acheté ou écouté des albums récemment ?
T : Bishop Lamont(rappeur Us), je me tiens au courant des sorties rap français.
D : Tu suis donc le rap français ?
T : oui mais vite fait tout de même : il y a des gens qui me parlent de certains artistes que je ne connais pas et sinon je suis, mais je suis un peu noyé dans tout ce qui se fait, j’écoute moins de rap qu’avant : mais j’en écoute encore. Finalement, j’écoute de tout, de la Soul, je peux tomber sur un morceau de Reggae, un morceau de rock… c’est de la musique. Mais, avant j’écoutais beaucoup de rap, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, j’écoutais beaucoup de rap français et américain et maintenant très peu… je me suis un peu lassé de tout ce qui est sorti : je pense qu’il y a trop de trucs qui se ressemblent : et plus trop d’identité. Avant t’écoutais n’importe quel album : personne ne rappaient pareil, maintenant tu as parfois l’impresssion d’avoir des copies de copies : même au niveau du son c’est toujours les mêmes sons.
D : C’est vrai qu’avant tu reconnaissais directement la patte d’un Beat Maker : exemple tiens ca c’est un son de Sully Bee…
T : Mais pour revenir sur le rap Français, j’ai écouté les dernieres sorties : le dernier album de Mac, le dernierMédine,… voila pas trop de choses finalement.
D : Tonio, le mot de la fin ?
T : J’espère que c’est le début d’une nouvelle aventure, j’aimerai encore faire un album, mais d’ici là, entre temps faire un deuxième volet de « Frères d’armes » pour poser avec d’autres gens avec qui je n’ai pu le faire sur le premier. Après je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais après si tout va bien faire un vrai album solo.
Bonsoir à tous, c’est avec grand plaisir que je vous informe d’un Concert de rap francais ce vendredi 20 à Bourges : 100% sincère et gratuit
Ce concert est proposé par Les Evadés de Bourges à destination de la jeunesse et ceci dans le cadre des actions CUCS / politique de la ville de l’association Emmetrop : seront présents les groupes suivants dont voici une brève biographie :
Specio – rap / Paris
Duo parisien, Specio met en avant des flows très techniques avec une écriture imagée, inspirée de leur vécu. Les 2 MCs sont apparus dans de nombreuses street tapes et en featuring Des couplets meurtriers sur le dernier opus de La Rumeur (Du Coeur à l’Outrage), ainsi qu’une bombe posée sur le projet Fat Taf 2 les placent comme le duo à surveiller.
La K-Bine, E.One (Eskicit) & Sheryo – rap / Paris La K-bine est un groupe de rap hardcore engagé et politique , originaire de Aulnay-sous-Bois, les 3000, en Seine-Saint-Denis, 93.Le groupe est composé de deux rappeurs Skalpel et Guez accompagné pour cette tournée de Sheryo (MC réputé et clasheur hors pair) et Eone d’Eskicit. La Kbine sait ce qu’elle veux : un rap alternatif et militant, la où d’autres l’ont laissé dans les mains du blingbling.
Les Evadés – rap / Bourges
Toujours le désir de nuire à la grandeur de l’oppresseur », soit une résistance résonnant dans les quartiers de Bourges depuis plus de dix ans. Un noircissement de pages permanent, une écriture peaufinée à travers le temps et de nombreux concerts, dont plusieurs premières parties de La Rumeur lors de la tournée 2006 « Regain De Tension ». Le rap de fils d’immigrés se trouve ainsi de nouveaux représentants, dissidents et subversifs, dépeignant leur vie de quartier et ses affres… Tout en n’occultant pas leurs cibles.
Spécio
La K-Bine
Les Évadés
Informations complémentaires :
Ouverture des portes : 19h30 / concert : 20h Le Hublot 64, avenue de la libération Bourges GRATUIT
HipHop4Ever est heureux de vous présenter le projet d’Antidote.Inc : la sortie de la Mixtape « Soins Intensifs v.1-0″ Ce projet réunit une belle famille et des proches autour d’Ekoué et Le Bavard(la Rumeur), Casey, B.James(Anfalsh), Hifi & Ali (45 Scientific), Blaq Poet, Nygz … et mixé par Vr The Legend.
La sortie en France est annoncée pour le 30 MARS 2009, distribution Musicast. ( Fnac, Virgin, Magasins spé.)
Le morceau » Tu nous gaves » avec Le Bavard ( La Rumeur) & B.James (Anfalsh) est le premier extrait du projet, le Clip arrive avec à la réalisation Tcho/Antidote (Dj Premier, Blaq Poet, La Rumeur, Casey …).
Voici en exclusivité ce morceau en écoute :
Le format est d’environ 60 minutes, se succèdent inédits et freestyles exclusifs des différents protagonistes : ces derniers sont en grande partie des partenaires et amis de la structure(Antidote) par une étroite collaboration quand aux artworks et clips réalisés et partagent les mêmes valeurs. Tracklisting de la Mix-Tape :
- « Intraveineuse (Intro) » – Dj Saxe (Matière Première)
- « Au pied du mur » – Adil & Loubna / Prod. Geraldo
- « Arretez… » Yoka & Faya Dem
- « Rapport au top » – Yoka / Prod. Lorenzo the Butcher
- « Je l’ai mauvaise » – Prodige
- « Ligne de mire » – Prodige & Ekoué / Prod. Dj Mars